Le travail (à savoir un emploi rémunéré) a cessé d'être un droit. Il est devenu, ces dernières années, une situation à conquérir. Pour ceux qui ont un travail, il s'est transformé en un "avantage" à garder précieusement et à défendre à tout prix. Pour ceux qui le perdent. c'est le drame, le début de la dégringolade conduisant généralement à l'exclusion sociale.

Pourtant, nos sociétés continuent à considérer que, pour chacun de nous, tout passe par le travail : l'accès au revenu, l'intégration sociale, le positionnement dans la société, la satisfaction de se sentir utile et reconnu, l'auto-réalisation.

A quoi est dû, dès lors, le décalage entre les valeurs affirmées par la société et le fonctionnement de l'économie qui dit ne plus pouvoir assurer de travail pour tous ? Les causes sont nombreuses. Le travail a cessé d'être un droit au fur et à mesure que les principes et les pratiques de l'économie de marché capitaliste libéralisée, déréglementée, privatisée, compétitive ont réussi à s'imposer comme des nouvelles règles., notamment à partir de la fin des années 70. C'est dans ce contexte que la personne humaine a été transformée en ressource humaine. Nous ne sommes plus des travailleurs, des maçons, des conducteurs de tram, des paysans, des professeurs d'université, des employés de banque, des assureurs. Nous avons été pour la plupart, réduits à des ressources humaines appartenant ainsi à l'ensemble des ressources économiques d'un pays et du monde, au même titre que les ressources naturelles, les ressources technologiques, les ressources financières.

En tant que ressource, la personne humaine n'a droit à exister que dans la mesure où elle contribue à l'efficacité de la production (productivité) des biens et des services vendables sur les marchés solvables (les marchés pour lesquels il y a des consommateurs qui peuvent acheter).

Son droit à l'existence cesse de lui être reconnu dés que la ressource humaine n'assure plus l'efficacité dans la mesure souhaitée par l'entreprise, à savoir par ses dirigeants et/ou ses actionnaires : soit parce que son coût est devenu plus élevé que d'autres ressources humaines disponibles ailleurs, soit parce qu'elle est devenue obsolète, soit parce que l'usage d'autres ressources productives assure une plus grande rentabilité. Dans ces conditions, elle est éliminée, jetée à la casse comme toute automobile qui ne fonctionne plus ou tout autre outil qui n'est plus capable d'exercer la fonction pour laquelle il a été conçu et utilisé.

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Toute autre dimension ou valeur sociale, culturelle, humaine, politique, éthique est subordonnée aux critères d'efficacité et de performance économico-financières. Ces derniers déterminent les cycles de vie des compétences humaines variant désormais entre 3 et 7 ans. Les compétences deviennent vite dépassées, inutiles. Nous sommes dés lors obligés de nous former, de nous recycler sans cesse. Tel est le sens de l'impératif de l'éducation continue pour toute ta vie.

Ainsi, dit-on, personne ne peut garantir un emploi dans 5-7 ans car d'ici là tout peut changer et. quasi certainement, on n'aura plus besoin des savoirs, des métiers et des expériences que nous avons appris et accumulés jusqu'à présent.

La prétention à un travail à durée indéterminée et à plein temps ne serait plus légitime, même dans la fonction publique ; en tant que ressource, la seule chose à laquelle on peut prétendre, c'est un emploi temporaire, de plus en plus à temps partiel.

En tant que ressources humaines, nous devons être très flexibles, malléables, adaptables, transférables, prêts au nomadisme des lieux et des temps, voire même à disparaître (provisoirement?) dans le seul but d'assurer la plus grande compétitivité possible de l'entreprise sur les marchés mondiaux. Nous sommes tous devenus une ressource, arme au service des guerres commerciales, technologiques, industrielles et financières auxquelles se livrent les entreprises privées pour la conquête des marchés. pour la puissance financière, pour leur propre survie. Le système d'éducation et de formation n'est-il pas désormais instrumentalisé pour produire des ressources humaines les plus qualifiées dont les entreprises auraient besoin pour garder et renforcer leur compétitivité guerrière.

Et qu'en est-il de l'indépendance, direz-vous ? Les règles du marché s'appliquent. Mais le choix des formes et des partenaires, le mode de rémunération demeurent. Le choix nous appartient à tous.

NB : dix-huit millions de chômeurs en 1995 dans les pays de l'Union européenne. Plus, d'un milliard à l'échelle mondiale !

Now for the bad news about the 'new' economy California study shows the downside of a high-tech economic base: less job security, bigger wage gaps, and more unemployment for people over 50. Paul Van Slambrouck

Précisions sur les tarifs pour la connexion à l'Internet

Il existe une possibilité d'avoir une réduction de 22% qui n'est pas annoncée vraiment clairement et qui pourtant existe pour vos liaisons Internet et une réduction de 10 % pour toutes vos conversations locales. C'est l'offre de Sunrise Select pour laquelle vous devez simplement signer une procuration afin que Sunrise fasse connecter votre ligne et ensuite vous devrez simplement composer toujours l'indicatif (même le 022) pour vos appels à Genève depuis Genève afin de passer par votre nouveau fournisseur. Vous paierez ainsi : 3,60 frs / heure pour les communications téléphoniques pendant le jour, la moitié en tarif réduit et le quart en tarif de nuit. Pour l'Internet, vos connexions au serveur de Sunrise seront 3,12 frs /heure pendant le jour, la moitié en tarif réduit et le quart en tarif de nuit.

Pardon pour tous ces détails, mais il semble que la chose ne soit pas encore populaire et que tout le monde ne se soit pas encore habitué à cette possibilité : c'est ceux qui l'utilisent qui vaudront aux autres que Swisscom baisse peut-être ses tarifs !

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