Thierry,

Tu nous quittes comme on t'a connu: discrètement, sans faire de bruit, sur la pointe des pieds. Personne à part ta famille ne t'a vu souffrir et nous gardons le souvenir d'un homme droit, actif, clairvoyant, déterminé, à l'enthousiasme débordant. En plus de toutes ces qualités, tu savais rester réservé, tu savais déléguer, t'effacer.

J'ai eu la chance de te côtoyer de très près ces deux dernières années et je peux mesurer à la place vide que tu laisses toute l'importance de ton rayonnement et de ton optimisme comminucatifs. D'humeur égale, toujours prêt à entreprendre, tu as montré beaucoup de simplicité et de spontanéité dans nos rapports.

Quel bonheur de te voir innondé de joie lorsque tu m'as fait découvrir le Vieux-Crêt.

Thierry, tu aimais la terre. Ainsi, nos entrevues à Clémenty commençaient invariablement par un tour dans les cultures. Même habillé en costume trois pièces, tu avais toujours un jean et une paire de bottes dans la voiture. C'était ça la simplicité de ton contact. Tu avais une approche naturelle et rassurante des gens que tu cotoyais. Une manière unique de nous faire partager tes rêves.

Malgré tes grandes qualités et ton savoir plus que conséquent, tu as développé une qualité rare: l'écoute. Tu savais parfaitement écouter et prendre en compte un avis autre que le tien et l'intégrer dans ton projet. J'en ai fait maintes fois l'expérience.

Considérant la tristesse qui m'habite aujourd'hui, je mesure le vide que tu laisses à tes proches. Béatrice, Olivier, que Dieu vous fortifie et vous aide à panser vos blessures.

Quant à vous deux, Angélique et l'enfant que tu portes, je suis certain que vous apprendrez ensemble à sécher vos larmes. Vous pourrez alors garder le souvenir d'un mari et d'un père généreux qui vous aimait de tout son coeur. Que Dieu vous bénisse.